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Date
26 décembre 2017
Auteur
Delphine Duclos
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De la machine à vapeur à l’iPhone X, la technologie n’a jamais cessé de transformer la définition de l’être humain. Elle nous permet de nous déplacer plus vite et plus loin, de vivre plus longtemps et en bien meilleure santé. Elle nous a également permis d’échanger les livres contre leurs versions numérisées, de remplacer certains salariés par des machines plus performantes et de réécrire les définitions de l’amitié ou de la communication.
Or, cette évolution technologique aussi rapide que brutale continue d’inquiéter, malgré des progrès constants. Pourquoi ?
Nouvelles technologies, synonymes du changement
Tout d’abord, parce que nous sommes conditionnés pour nous préparer au scénario-catastrophedès qu’il est question de changement. Si nous sommes si enclins à repérer les risques ou les failles des différentes avancées technologiques, ce n’est pas parce que nous en avons peur, mais bien parce que nous redoutons les changements qu’elles impliquent.
L’un des principaux mythes qui entourent le progrès technologique consiste à penser que nos smartphones et nos réseaux sociaux nous « désaprennent » à communiquer avec les autres, dans la vie réelle. Nous sommes bien obligés de le reconnaître : le bon vieux face-à-face n’est plus ce qu’il était. Toutefois, la notion de changement n’est pas nécessairement négative, même si elle peut se révéler destructrice à bien des égards.
Obsession-paranoïa : une réaction peu rationnelle face aux nouvelles technologies
Les nouvelles technologies monopolisent notre attention depuis des décennies, et nous n’avons jamais cessé de chercher des façons de contrer leurs effets supposés négatifs.
La radio, la télévision et internet ont à la fois déclenché un sentiment de paranoïa et une véritable obsession, précisément parce qu’ils repoussaient les limites traditionnelles des interactions humaines. Et l’on continue d’assister à cette double réaction paranoïa-obsession face aux messageries électroniques ou aux médias sociaux. Ainsi, une étude soutenue par HP révélait récemment que les e-mails pouvaient être plus nocifs pour le QI que certaines drogues ; de son côté, l’Institute of Biology suggérait que Facebook pouvait devenir un facteur de risque pour certains cancers.
L’entrée dans une nouvelle ère, plus digitale que jamais, suppose la destruction de l’ancien monde, avec le lot de rejets et de réticences que cela suppose : rien de bien nouveau de ce côté-là, donc.
La capacité d’adaptation, un atout majeur pour les hommes et les organisations
La transition technologique est en cours ; et non, nous n’avons toujours pas trouvé de juste équilibre dans l’usage de nos smartphones, des médias sociaux ou de la réalité augmentée. Mais les détracteurs de ces outils révolutionnaires, parfois perçus comme futiles, semblent oublier qu’ils ont ouvert la voie à de toutes nouvelles façons de connecter les hommes entre eux.
Peut-être que la technologie finira par nous faire oublier la définition traditionnelle de la conversation. En attendant, elle ne cesse d’accroître l’importance de nos compétences et aptitudes sociales, tant sur le plan personnel que professionnel.
La clé du succès des organisations réside donc dans leur capacité d’adaptation, notamment lorsque leur avantage compétitif est en jeu. Et jusqu’à preuve du contraire, les hommes se distinguent bien des machines par leur forte capacité d’adaptation, essentielle pour négocier le virage numérique que nous sommes en train de vivre.
Grâce à la technologie, deux inconnus peuvent désormais devenir collègues de travail depuis deux continents différents. Des hiérarchies statiques se transforment progressivement en espaces de travail collaboratifs. La technologie ne change pas seulement les règles de nos interactions sociales, elle nous offre aussi des outils pour les renouveler !