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Date
21 novembre 2017
Auteur
Delphine Duclos
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La crainte de voir des robots remplacer les humains dans les processus de production est aussi vieille que la notion de travail elle-même. Et l’automatisation des outils comme des processus n’est pas si récente que ça : c’est au cours de la révolution industrielle du 19ème siècle que les premiers métiers à tisser mécaniques remplaçaient les tisserands artisanaux. Un peu plus tard, pendant la Seconde Guerre Mondiale, Alan Turing inventait le premier ordinateur, un outil capable d’assimiler et d’analyser des données beaucoup plus rapidement qu’un cerveau humain ne serait jamais capable de le faire.
L’amélioration continue n’est plus une option si vous souhaitez vous adapter aux progrès de l’intelligence artificielle, malgré les restrictions que nous impose notre constitution organique et neuronale. Et si nous ne serons jamais capable de calculer, de collecter ou d’analyser des données aussi vite qu’un ordinateur, nous pouvons toujours améliorer les outils que nous utilisons au quotidien pour accomplir des tâches consommatrices en temps et en énergie.
Aujourd’hui, l’intelligence artificielle fait déjà partie de notre quotidien —beaucoup plus que nous le pensons. Pour en prendre conscience, il suffit de se défaire d’une représentation largement répandue de ce type de technologie (non, le scénario d’I, Robot n’est a priori pas prêt de se produire dans la vie réelle) pour s’en rendre compte. À chaque fois que vous utilisez votre GPS pour atteindre une destination précise, un système d’intelligence artificielle identifie le trajet le plus rapide ; et quand Spotify vous recommande une playlist sur mesure, c’est un système similaire qui sélectionne cette liste pour vous. Ces exemples restent des illustrations très basiques de ce que l’intelligence artificielle peut faire pour nous, au quotidien ; il nous suffit de l’accepter pour encore améliorer ses applications, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel.
Ne cédez pas aux analyses simplistes d’un tel phénomène —qui voudraient que l’amélioration constante des machines et des outils digitaux entraînent un chômage massif au sein des populations humaines. Si la numérisation de nombreux corps de métier a pu conduire à leur disparition au cours des années précédentes, elle a également entraîné la création de nouveaux emplois, dans des conditions plus sûres mais aussi souvent plus épanouissantes pour les salariés.
Le risque est réel pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, ou même leur secteur. Lorsque l’automatisation sera si avancée qu’elle pourra accomplir les mêmes tâches qu’un employé pour un coût réduit, les sociétés devront impérativement revoir leur organisation, de façon à conduire le changement le plus efficacement possible. L’automatisation des processus d’affaires (ou BPA, pour business process automation) consiste à créer un réseau digital et automatisé, interne à votre entreprise, qui puisse uniformiser et traiter toutes sortes de processus particulièrement consommateurs en temps. Par exemple, la BPA vous aidera à uniformiser la communication de l’information au sein de votre organisation, de façon à ce qu’elle puisse être visualisée et assimilée plus facilement par vos collaborateurs.
La communication entre vos salariés se trouvera également facilitée par la mise en oeuvre d’un tel système, tout en entraînant une réduction des coûts certaine —puisque des processus automatisés élimineront les potentielles erreurs humaines. La digitalisation de votre organisation pourra même vous conduire à mettre en place des modules de micro-formation (ou micro-learning), afin de former vos forces de vente en continu tout en suivant leurs progrès en temps réel. Imaginez qu’un logiciel rappelle automatiquement à vos collaborateurs leurs tâches, ou qu’il vous indique les progrès d’un commercial pour que vous puissiez le féliciter (voire le récompenser) immédiatement ? Un tel outil vous offrirait paradoxalement du temps supplémentaire pour vous consacrer à une gestion plus humaine de vos forces de vente. Vous avez bien lu : l’automatisation et la digitalisation des méthodes de management commercial pourraient bien améliorer la qualité des interactions humaines au sein de votre organisation ! De tels outils existent déjà ; n’oubliez pas de définir vos objectifs commerciaux et managériaux avant de les comparer, afin de choisir un outil d’automation adapté à vos besoins.
Et si vous pensez toujours que l’automatisation peut conduire à la disparition du facteur humain pour certaines tâches managériales… vous n’avez pas tout à fait tort, et c’est une excellente nouvelle pour vous ! Les métiers du commerce n’ont jamais cessé d’évoluer depuis leur apparition ; la question n’est pas de savoir si vous allez passer à l’automatisation de vos processus commerciaux, mais bien quand !